L’eau est polluée par :

– des molécules chimiques d’origine :

. industrielle (métaux lourds : chrome, cuivre, zinc, mercure, plomb, cadmium, aluminium…),

. agricole (engrais, pesticides, fongicides, herbicides insecticides…),

. pharmaceutique (antibiotiques, résidus de médicaments…),

– par des effluents microbiologiques d’origine organique (égoûts, décharges, excréments, fumiers, lisiers, bactéries, virus…).

L’accumulation de ces différentes substances toxiques dans nos organismes a un impact encore mal connu et peu étudié.

L’effet « cocktail » concerne quelques 150 000 ensembles de molécules, diffusés dans l’ensemble de notre environnement, et dont l’action combinée peut avoir des effets inattendus sur la santé humaine, notamment sur le système endocrinien.

Les effets sur la faune, la flore et les écosystèmes restent aussi largement méconnus.

Les traitements pour purifier l’eau à notre robinet, à base de chlore, de fluor, de sels d’aluminium…, posent aussi question sur leur utilisation.

Les Laboratoires d’Analyses Départementaux (LDA), sous la responsabilité des Conseils Généraux, ont pour mission de protéger la santé publique (analyses de la potabilité des eaux) et de protéger l’environnement (analyse des boues de stations d’épuration, des eaux de rejets industriels, mesures de flux polluants…).

Mais depuis 2006, la mise en concurrence du contrôle sanitaire de l’eau de consommation et des eaux de loisirs a contribué à la fermeture de treize laboratoires publics entre 2008 et 2011, au profit des gros laboratoires privés, peu enclins à des recherches non rentables ou contraignantes.

La situation est de plus en plus tendue concernant la qualité de l’eau et ses impacts sur la santé humaine et environnementale.

Souvenons-nous cependant qu’il y a moins d’un siècle, une eau potable de qualité était généreusement offerte par la nature aux communautés humaines dans le monde entier.

L’eau naturelle des sources, lacs, rivières et des puits permettait de répondre aux besoins des populations, sans faire l’objet de traitements lourds et onéreux.

Nous sommes persuadés que la reconquête d’une ressource de qualité passe par la fin de la surproduction agricole et de la surconsommation industrielle. Arrêter le gâchis polluant de nos sociétés modernes permet de stopper la surexploitation et la contamination des ressources naturelles et hydriques.

Pour rétablir la salubrité de l’eau, nous préférons promouvoir des solutions techniques « douces » et innovantes, inspirées par l’efficacité des mécanismes naturels.

Les pouvoirs publics, à travers les Agences de l’Eau et les Syndicats de rivières, recourent de plus en plus au Génie Végétal et Ecologique, notamment pour restaurer les berges des cours d’eau et lutter contre les inondations.

La meilleure façon de produire, stocker, filtrer et recycler une eau de qualité dans un territoire est de restaurer son équilibre écologique. Les forêts, les zones humides et la végétation conservent l’eau comme de gigantesques réservoirs et la dépolluent comme de véritables stations d’épuration.

Nous préférons « prévenir » que « guérir ».

Protéger les zones de captage des pollutions agricoles et industrielles est donc une priorité absolue.

Les collectivités publiques peuvent aussi éviter les solutions coûteuses des structures technologiques proposées par les PPP (Partenariat Public Privé), notamment pour l’assainissement des eaux usées et les traitements de potabilité de l’eau.

Mots clefs des articles : les polluants de l’eau, l’agriculture biologique, impact des micropolluants sur la santé humaine et animale, la protection des nappes et des eaux d’infiltration, zéro phyto, assainissement écologique.

Aura
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Aura

Citoyen-ne-s et associations réunis par une même volonté de participer à la gestion et à la protection de l’Eau, le climat et la biodiversité, nos Biens Communs !