Notre association a vu le jour le 11 janvier 1994, déclarée et enregistrée au Journal Officiel sous le n°1058 du 2 février 1994, sous l’impulsion de quelques consommateurs d’eau de la commune de Véranne.
Elle a été créée en réaction au projet de faire « monter » l’eau du Rhône à Véranne, alors que cette commune est alimentée depuis plus de 60 ans par les sources de la montagne aux eaux de très bonne qualité bien qu’acides et peu minéralisées.
L’association est intervenue à maintes reprises, réclamant par exemple que le réservoir du Tout qui alimente le réseau en eau de source soit agrandi afin de ne jamais avoir recours à l’eau du Rhône, susceptible d’être à la merci de pollutions gravissimes. Cet agrandissement a enfin été réalisé en 2012 !
Le massif du Pilat est un véritable château d’eau qui a permis au fil du temps d’alimenter les populations locales, le plus souvent par des sources, mais également les plus grandes villes que ce soit Lyon dès l’époque romaine, grâce à l’aqueduc du Gier long de 75 km, soit Saint-Etienne lors de son développement industriel aux XIXème et XXème siècles ou encore Annonay grâce au Barrage du Ternay.
Traversé par la limite de partage des eaux Atlantique/Méditerranée, ce massif de moyenne montagne est parcouru par de nombreuses rivières à faible débit, de type torrent dans leur partie supérieure. Au nord-ouest le bassin versant de la Loire est alimenté par la Semène, la Valchérie et le Cotatay, affluents de l’Ondaine, le Furan et le Furet. Les autres cours d’eau alimentent le bassin versant du Rhône : le Gier et ses affluents (le Ban, le Dorlay et le Couzon) coulent vers le nord alors que sur le versant sud, le Limony, le Batalon, la Valencize ou le Vérin rejoignent directement le Rhône. Quant au Ternay, à la Déôme grossie de l’Argental et de la Bétonnière, ils se jettent plus au Sud dans la Cance , affluent de la rive droite du Rhône à Sarras. Au total on peut dire qu’une vingtaine de cours d’eau plus ou moins importants descendent les pentes du Pilat. Leur débit est variable suivant leur situation.
Sur les versants nord et nord-ouest plus arrosés, les rivières ont un débit plus conséquent que sur le versant sud soumis à des périodes d’étiages assez sévères. Cela se traduit d’ailleurs par la seule présence du barrage du Ternay au sud sur les onze retenues établies au pied du massif pour l’alimentation en eau des grandes villes : barrages des Plats sur la Semène, du Cotatay et de l’Ondenon sur les rivières du même nom, du Pas de Riot et du Gouffre d’enfer sur le Furan, de la Rive, du Pinay et de Soulages sur le Gier, du Dorlay et du Couzon sur ces deux rivières.